Les machines vous jouent-elles ?

Je croyais autrefois que les rouleaux dorés détenaient le destin. J’passais mes soirées dans des salles de jeu tamisées, fasciné par les symboles de dragon et les tintements gong-like, convaincu que chaque free spin était un cadeau du ciel. J’avais 28 ans, travaillant à distance, seul dans mon appartement de l’East London — pas d’enfants, pas de partenaire — juste moi et la roue qui tourne. Le RTP était à 97 %. L’interface prétendait être équitable. Mais l’équité ne signifie pas la liberté. Je n’ai pas perdu d’argent — j’ai perdu des heures. Je n’ai pas perdu le sommeil. J’ai perdu la partie silencieuse de moi qui aimait encore le silence. La machine ne m’a pas récompensé — elle m’a reconfiguré. Chaque déclencheur dispersé n’était pas du hasard — c’était une pause conditionnée, conçue pour étirer votre courbe de dopamine au-delà de votre volonté. Le symbole sauvage ? Ce n’était pas de la magie — c’était de l’imitation. Un sceau de dragon remplaçant votre espoir par un algorithme.